L'arrivée à Saïgon!

Publié le 9 janvier 2015 par Famille Fléchelles

C'est trop bon la nourriture vietnamienne!

Nous sommes arrivés Samedi 3 janvier 2015 à Ho-Chi-Minh-City, en abrégé HCMC, ou officieusement Saïgon. HCMC, c'est le nom communiste et d'aucun espère que cela ne sera que temporaire, un peu comme Leningrad et Saint-Petersbourg.

Pour moi, le choc a été moins violent puisque j'étais déjà venu il y a 4 mois mais ça reste quand même une drôle d'expérience que de débarquer ici.

Première étape, il faut obtenir son visa et payer cash à un petit bureau situé juste sur le côté des guichets des douaniers. Le problème est que j'avais oublié qu'ils ne prenaient pas les cartes de crédits et que je n'avais pas d'argent liquide (dollars ou Vietnam Dong). Je me présente au petit bureau malgré tout (de toutes façons, il n'y a pas moyen de faire autrement) et je leur explique la situation. Ils me proposent de sortir de l'argent au distributeur de billet. Le problème c'est que ces distributeurs se situent à l'extérieur de la zone internationale et qu'il me faut traverser 2 postes de douane sans avoir ni passeport ni visa! Aucun soucis, tout le monde est très compréhensif et me laisse passer dans les 2 sens... Mais impossible de sortir assez d'argent au DAB, je suis limité à la moitié de ce qu'il me faudrait!! Très crispant!! Surtout que je sais que les bagages seront sûrement sortis des tapis à bagages et traîneront sur le sol de l'aéroport sans surveillance... Finalement, les douaniers ont accepté que je repasse la frontière avec la carte VISA de Magali pour retirer le complément d'argent nécessaire à l'achat des visas. Au bout du compte,nous avons pu passer la douane au bout d'1h30 et heureusement les bagages qui étaient bien par terre sans surveillance, étaient tous là et complets. Ensuite, l'hôpital nous a envoyé un très grand taxi où nous sommes tous entrés avec les 7 valises, les 7 bagages cabines et les 7 pochettes à ordinateur.

Deuxième étape, l'appropriation de la maison. Franchement, elle est très bien, grande avec des plafonds de 3 mètres, climatisés partout, une cuisine un peu plus grande que celle de FDF, 2 WC séparés, 2 salles d'eau, 4 chambres et 2 belles terrasses, rien à redire. L'ameublement est parfait pour passer 1 à 2 semaines en vacances, par contre c'est un peu juste pour y vivre à l'année. C'est comme cela que le téléphone et l'imprimante sont par terre, comme Meï-Ly, du reste, pendant les 5 premières nuits! En effet, la maison est meublée pour 6 personnes et non 7... Il a fallu que nous discutions avec la responsable des appartements pour obtenir avec l'aide du directeur, des couverts pour 7, une chaise, un lit, etc... Maintenant c'est mieux même si c'est encore un peu sommaire.

Troisième étape, la mise en route de la vie de tous les jours et en particulier la reprise de l'école le lundi 5 janvier pour les enfants. Autant dire tout de suite que l'avis général était qu'il aurait été sympa d'avoir plus de jours d'acclimatation avant de ré-attaquer... Difficile de leur donner tord mais si on voulait passer la fin de l'année en métropole, nous n'avions pas le choix. Finalement, cela s'est bien passé : ils sont peu nombreux dans les classes, les profs sont très sympas et accueillants comme les élèves, les surveillants super chouettes, il n'y a que la proviseur qui soit peu avenante mais par contre, elle connaît par coeur le dossier de chaque enfant. Autre problème, c'est très loin et il faut 50 minutes de bus le matin et plus le soir à cause des embouteillages. C'est pénible mais ils ont trouvé la parade car ils font leur travail pendant le transport donc il n'y a pas autant de perte de temps. Mais pour nous les parents, nous avons mis 2 jours avant de trouver un peu de matériel scolaire adapté aux demandes des profs (qui heureusement ne sont pas exigeant), c'est comme ça que nous avons fait 5 endroits différents pour trouver 300 copies doubles! Ce n'est pas bien grave car cela nous fait visiter la ville qui est immense (même si on a tendance à aller un peu toujours au même endroit, c'est à dire autour du vieux Saïgon).

Il est toujours autant impressionnant de se déplacer dans la ville, que ce soit à pied ou autrement. La circulation est monstrueuse avec un nombre de scooters délirant, ça donne l'impression d'un essaim d'abeilles. Quand il faut traverser la rue, il faut essayer de chercher un feu rouge car les voitures respectent les feux (mais pas tous les scooters...), à défaut un passage piétons et sinon on y va direct. On a peu l'impression de jouer à la roulette russe mais pour le moment, il n'y a pas eu de blessés, juste quelques uns d'entre nous qui ont été évité de justesse! Vers 17-18h au moment de la sortie du travail, ça fait vraiment peur mais il ne faut pas mollir en traversant car les scooters anticipent notre marche et si on s'arrête, ils sont surpris et risquent de nous rentrer dedans.

Enfin, les vietnamiens sont vraiment extrêmement gentils et souriants, c'est très agréable. Malgré cela, il va falloir apprendre à interpréter les sourires car il semble qu'ils ne leur soient pas possible de s'énerver même s'ils ne sont pas d'accord car ils risqueraient de perdre la face... Pour l'instant, je n'ai pas eu l'impression que nous ayons franchi la ligne jaune mais est-ce vrai? En tout cas, la couleur de peau de Magali qui aurait pu poser problème d'après ce que l'on nous avait dit, ne semble pas en être un pour le moment. Au contraire, j'ai l'impression que sa coiffure fascine plutôt qu'elle ne provoque de rejet. Le temps confirmera ou non cette première impression.

Voilà un petit résumé de cette première semaine, l'aventure a vraiment bien commencée